« J'ASSUME », 2020

Broderie sur livre 18.5 x 25cm

Le terme est devenu un élément de langage politiqueLe « J'assume » politique permet de couper court à toute discussion et de ce fait d'imposer. Si le gouvernement dit « j'assume » les choix politiques auxquels le peuple s'oppose, alors que dire de plus? Le dialogue est rompu et même si le peuple est dans la rue, le sommet ne l'entend pas, ou, ne veut pas l'entendre.

Créer, écrire peut également se révéler être un acte politique. D'autant plus quand il s'agit d'assumer d'où l'on vient, d'assumer ce que l'on est, dans un monde où une normalité s'impose. Edouard Louis en finit avec Eddy Bellegueule et assume son appartenance à une classe sociale - tout autant que sa rupture - et sa sexualité. En quelque sorte l'auteur, l'artiste écrit et dit « j'assume ». Mais un « j'assume » qui ne rompt pas le dialogue mais qui ouvre des portes. Car dans l'art « c'est le spectateur, la postérité, le regardeur, qui par leur vote décide qu'une chose doit rester ou doit survivre (...)»* et créer c'est assumer, c'est accepter de se confronter.

Pourquoi alors dans nos démocraties, la politique qui dit « J'assume » coupe court à l'échange?

*Marcel Duchamp, « Entretien avec » Georges Charbonnier, 1960


HISTORIQUE
-Festival In & Out, première Marche des Fiertés,
2020, LE MAZ, Toulon.

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