8 MARS, 2021Peinture sur impressions digitales reproduisant 6 peintures retouchées numériquement, déclinées en affiches et autocollants. Dimensions variables
C'est à partir de 1917 avec la grève des ouvrières de Saint Pétersbourg, que la tradition du 8 mars se met en place. Puis après 1945, cette journée devient une tradition dans le monde entier : la journée internationale des droits des femmes.
Traditionnellement, les groupes et associations de militantes préparent des manifestations, pour fêter les victoires, les acquis et faire entendre leurs revendications afin d'améliorer la situation des femmes. Pour cette occasion, le duo d'artistes F&G crée des affiches et des autocollants qui seront placardés dans les rues de Toulon et des villes dans lesquelles iels se rendront. Une manière de revendiquer un soutien à la cause des femmes et à leurs droits, en usant des codes de la manifestation. Le théâtre Liberté soutient l'action en mettant à disposition sa façade sur laquelle seront diffusées les affiches la journée du 8 mars.
Six images présentent des décors avec une écriture jaune. Ces décors sont issus de peintures emblématiques de l'histoire de l'art occidental. Six femmes nues, peintes par des hommes : Titien, Ingres, Vélasquez ou Manet. Le nu est un genre dans l'histoire de la peinture occidentale, mais ce « nu » est quasi systématiquement une « nue ».
Ici, le décor est le seul élément qui subsiste, le corps nu alangui de la femme a disparu. Comme si elle avait quitté les lieux. Lieux désormais dépouillés des corps des femmes, mais gardant les stigmates (traces) d'une présence antérieure, souvent des draps froissés. À la place du corps de la femme, une phrase écrite à la peinture jaune : « On se lève on se casse ! »
La phrase désormais célèbre de Virginie Despentes -défendant le départ d'Adèle Haenel lors de la cérémonie des Césars lorsque Roman Polanski est primé- vient prendre la place de la femme nue qui justement « s'est cassée ».